L'ermitage de Sainte Marie-Madeleine
Bien visible sur la carte Ferraris de 1771, l’ermitage était composé d’une église et de la maison de l’ermite.
Dès 1563, on trouve mention d’un vieux » chemin de Sainte Hélène » (entendons « Sainte Madeleine ») menant au site.
L’église était dédiée à Sainte Marie-Madeleine et à Saint François Xavier.
A partir de 1670, l’ermitage devient le lieu de rassemblement des membres de la « Confrérie de la Doctrine Chrétienne » fondée la même année à Romeldange par le père Jésuite Scouville, à la demande du curé Bertrand.
Les archives paroissiales de Tintange conservent les listes impressionnantes des membres de cette confrérie issus de toute la région et parmi lesquels on compte la plupart des curés et vicaires des villages voisins.
Ils se réunissaient ici tous les mois pour ce que nous pouvons appeler aujourd’hui une journée de « Récollection« (messe, enseignements, vêpres…)
Peu de noms d’ermites nous sont connus. On peut citer frère Robert de Mande († 1686), frère Gérard Remacle († 1728), frère Dominik Hofman († 1799), frère Petrus Stengenfurth († 1804) et enterré à Tintange.
L’ermitage fut supprimé par Empereur Joseph II en 1783.
Le dernier ermite, le frère Stengenfurth continua cependant à y habiter, sans doute à titre privé, jusqu’à sa mort en 1804.
En 1804, l’ermitage est considéré comme une annexe de la nouvelle paroisse de Tintange qui a pris depuis 1782 le relais de l’ancien siège paroissial de Romeldange.
L’endroit fut sans doute abandonné à partir de cette époque et les objets de culte tout comme les statues des deux saints mentionnés plus haut transférés dans la nouvelle église de Tintange construite en 1785-1786.
Au nord du site, le petit étang et son canal d’abissage sont postérieurs à l’abandon du site.
Les pierres servant à la construction de la digue proviennent sans doute des bâtiments abandonnés.
« Marie-Madeleine était originaire de la ville de Magdala, au nord du lac de Tibériade d’où son nom de Magdaléenne ou Madeleine.
Elle faisait partie du groupe de saintes femmes qui suivirent le Christ de la Galilée au Calvaire.
Au matin de la Résurrection, elle fut la première au tombeau avec les aromates à embaumer. Elle était accompagnée de « Marie-Jacobé » et de « Marie Salomé » (les trois Marie de Sainlez).
Restée seule un instant après avoir constaté que le tombeau était vide, elle fut la première à voir le Christ ressuscité. Pendant un instant, elle le prit pour le jardinier.
Pour le CHAHS, Roger Kauffmann