Les cimetières de Fauvillers et de Martelange
Les cimetières des villages de ces deux communes méritent tous une visite soit en raison de leur emplacement, soit à cause des beaux monuments funéraires qu’ils renferment ou encore en raison de la personnalité des défunts qui y reposent.
C’est ainsi que le petit cimetière de Wisembach, ouvert sur la forêt d’Anlier constitue par son site et la qualité de certains monuments, un des plus beaux cimetières de la région.
Parmi les tombes remarquables, il faut citer les tombes armoriées de la famille Scheurette, ancienne famille de noblesse de robe du village.
Les cimetières de Radelange, de Fauvillers et de Hollange, sans être très riches en patrimoine funéraire, sont de vrais « champs de repos » propices au recueillement en raison de leur emplacement. La petite chapelle de Radelange accentue encore son charme recueilli.
A Fauvillers, c’est autour de l’église, sur le terre-plein de l’ancien cimetière que l’on peut s’arrêter devant la belle stèle néo-gothique du 1er doyen de Fauvillers, Dominique Palen (1829-1852). A côté de celle-ci, ramenés de l’actuel cimetière, le monument funéraire des parents de l’abbé Charles Dubois, le chantre littéraire et historique de la Haute-Sûre et à côté, celui de son frère, mort en bas âge.
Ce type de monument quasiment unique en Belgique est d’une grande qualité d’exécution. Il est signé P. Bausch, auteur d’une oeuvre quasi identique conservée au cimetière d’Arlon.
Dans le coeur de l’église de Tintange, on peut admirer quelques dalles funéraires en schiste des anciens curés; certaines sont finement ciselées. D’anciens beaux monuments en grès ou en schiste enrichissent le patrimoine funéraire du vieux cimetière qui entoure l’église.
En passant par Strainchamps, on peut s’arrêter un instant sur la tombe de l’Abbé Césaire Sulbout, qui fût à la fin du 19ème siècle, un des premiers conteurs de l’histoire de nos villages.
A Warnach, le petit cimetière clôturé par son mur chaulé entoure l’église. L’ensemble est édifié sur l’ancienne nécropole gallo-romaine qui a donné naissance au village.
Le cimetière de Sainlez est lui aussi situé sur un haut lieu historique et battu par les vents.
Il entourait l’ancienne église, elle-même construite à l’emplacement du culte pré-chétien dédié aux 3 « Matronnes » et qui se prolonge aujourd’hui encore dans le culte christianisé des 3 « Marie ».
Certaines tombes sont lourdes de mémoire puisqu’elles contiennent les restes des victimes du terrible
Noël 44, parmi lesquelles on compte beaucoup d’enfants.
A Martelange, quelques belles dalles et croix funéraires en schiste ont été rassemblées et redisposées en un harmonieux désordre dans l’espace occupé autrefois par l’ancien cimetière, autour de l’église.
Le site date lui aussi de l’époque mérovingienne.
Cet espace lapidaire appelé « Le schiste de l’âme et l’âme du schiste » honore trois mémoires: le cimetière ancestral, l’histoire locale à travers l’art funéraire et l’art du schiste à Martelange.
Dans l’actuel cimetière de Martelange, quelques belles allées bordées de tombes anciennes, essentiellement situées dans le bas du cimetière, incitent au recueillement et à la poésie.
Pour le CHAHS, Roger Kauffmann & Philippe Moline.